Séminaire « Jeunes chercheurs information scientifique » : notre communication

Du 17 au 21 mars s’est tenu le séminaire « Jeunes chercheurs information scientifique » organisé sous le format Webconférence par l’Unité Régionale de Formation à l’information Scientifique et Technique (URFIST). Cet évènement a été l’occasion pour de nombreux chercheurs de présenter leurs travaux et pour d’autres d’approfondir leurs connaissances dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, la publication en accès libre ou encore les corpus textuels. Le programme comprenait des rencontres, des tables rondes, des ateliers et des formations.

Nous avons eu la chance de participer, le mercredi 19 mars, à une table ronde intitulée « Médiations des savoirs », modérée par Florence Thiault. Nous avons partagé la parole avec deux autres chercheurs. D’une part, Nicolas Brard, spécialiste des relations entre sciences et médias, a axé son intervention sur les réseaux socio-numériques et l’engagement des chercheurs. Il a mis en avant le rôle des interventions des chercheurs et des institutions scientifiques au sein des réseaux sociaux, lesquels constituent à la fois un outil de communication efficace et un risque réel en termes d’exposition. D’autre part, Ugo Verdi, post-doctorant en science de l’information et de la communication, est intervenu pour présenter ses recherches sur les enjeux du traitement des données notamment à travers les concepts de littératie et de la gouvernance des données.  

Pour notre part, nous avons exposé nos réflexions et l’état de nos recherches sur l’élaboration des systèmes organisés des connaissances dans le domaine médical (SOCM) en particulier en allergologie. Notre intervention, intitulée « Elaboration des systèmes d’organisation des connaissances médicales : place à l’utilité ! » s’est appuyée sur un support consultable sur le portail HAL. Après un bref rappel du contexte dans lequel nos travaux s’inscrivent, notamment le manque de structuration des connaissances malgré leur complexification et la multiplication des acteurs en matière d’allergologie, nous avons présenté notre approche, notre méthodologie et nos principaux résultats. En effet, nous avons adopté une double approche à la fois constructiviste, basée sur l’observation de l’interaction des professionnels avec leur environnement, et contextualisée, fondée sur une analyse des pratiques et des documents utilisés quotidiennement. A partir de cette approche nous avons cherché à développer un SOCM ancré dans la réalité et utile aux professionnels. Notre méthodologie s’est appuyée sur l’étude de 4399 documents médicaux ainsi que sur l’observation et la réalisation d’entretiens avec les professionnels de santé. Nous avons établi un diagnostic des pratiques informationnelles des professionnels, ces derniers ont révélé utiliser diverses sources mal classées ou mal organisées et qu’il y avait un manque d’efficacité dans la recherche par mots clefs. De ce diagnostic nous avons proposé une ontologie spécifique à l’allergologie composée de 1598 mots. Les retours des professionnels ont été positifs puisque beaucoup nous déclarent que l’outil est proche de la réalité et utile. Enfin, nous avons conclu en présentant les enjeux futurs et les perspectives, notamment l’enrichissement de l’ontologie et la volonté de porter ce projet au niveau national et international.

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